La Vallée de Kaysersberg avec Laetitia Bléger

Ce matin je suis rejoins par la plus belle des alsacienne : Laetitia Bleger, et par Christophe Bergamini, responsable de l'office du tourisme de la Vallée de Kaysersberg. Ensemble, sous les récits et anecdotes de Christophe, nous partons explorer le territoire niché entre les montagnes, au pied du Lac Blanc. Notre petite équipée file ensuite à Kientzheim au domaine Paul Blanck où nous avons rendez-vous avec Philippe Blanck, vigneron, pour notre rencontre du jour.
La Vallée de Kaysersberg avec Laetitia Bléger

Découvrir la Vallée de Kaysersber

Programme complet

La rencontre

Rencontre avec Philippe Blanck, viticulteur dans ses vignes de Kientzheim pour découvrir le secret des vins alsaciens, et nous faire découvrir sa pratique du Qi Gong au coeur de son vignoble.

L'étape

🚲 31.2 km ↗️ 360 m

Christophe Bergamini, directeur de l’Office du Tourisme de la Vallée de Kaysesberg, me retrouve à Katzenthal sur son vélo. Le château qui trône au-dessus du village domine la plaine et les vignobles, les masses nuageuses qui l’enveloppe renforcent sa puissance. À Ammerschwihr, nous filons à travers sur la véloroute des vignobles d’Alsace : c’est un paradis du vélo, le relief légèrement vallonné offre des montées douces et des descentes agréables. En quelques kilomètres, nous arrivons au cœur de Kaysesberg. Notre petite équipée est rejointe par la plus belle des Alsaciennes, Laetitia Bléger, ancienne Miss France amoureuse de la région et grande sportive. Ce secteur est son terrain de jeu, elle y court ou descend les pentes en VTT.

Ensemble, sous les récits et anecdotes de Christophe, nous partons explorer le territoire : c’est un lieu sans comparables, niché entre les montagnes, au pied du Lac Blanc. Village préféré des français en 2017, c’est un enchaînement de maisons au charme tout Alsacien. C’est à se demander si ses bâtisseurs construisaient comme s’il peignait dans les paysages, à grand coup de maisons à colombage colorées. Kaysesberg est aussi le berceau d’Albert Schweitzer, médecin, pasteur et théologien protestant, philosophe et musicien alsacien devenu prix Nobel de la paix : la ville lui consacre un Musée qui rouvrira prochainement ses portes, entièrement rénové.

Christophe nous ouvre les portes de Église de l’Invention-de-la-Sainte-Croix de Kaysersberg au clocher remarquable : à l’intérieur, une œuvre d’art, un retable de 1518 sculpté dans le bois, mais aussi un calvaire monumental de 4,25 mètres de hauteur.
Je suis impressionné de tous ces trésors de l’Alsace ! Avec Laetitia et Christophe, nous filons sur les vélos directions Kientzheim pour notre rencontre avec un viticulteur Alsacien.

La rencontre

Nous avons rendez-vous à Kientzheim au domaine Paul Blanck. Philippe est un vigneron passionné. Petit, sa grand-mère, qu’on souhaitait préserver, bravait les interdits pour l’emmener voir le lever du soleil dans ses vignes. C’est là qu’il a su qu’il serait vigneron. Il faut dire que cette terre d’Alsace est une terre d’excellence. D’un village à un autre, les grands crûs sont légions comme le Schlossberg à Kientzheim.

Philippe met la nature au cœur de ses vins, bio avant les labels, il parcourt ses vignes comme s’il parcourait les pièces d’un château. Les vins d’Alsace sont l’héritage d’un territoire à l’histoire particulière, ballotée entre deux pays et deux cultures, la France et l’Allemagne. Cette histoire, on la retrouve dans les vins, mais aussi dans les paysages, qu’il faut savoir lire et ressentir. Et pour ça, il faut savoir ouvrir ses sens, et vivre le moment présent en pleine conscience. Philippe découvre le Qi Qong lors d’un voyage au Japon : cette pratique d’origine chinoise mêle gymnastique traditionnelle, science de la respiration et des mouvements lents.  Le Qi Qong a changé sa vie, son rapport à l’existence, à la terre, et à ses vins. Il souhaite le partager, et a su mêler son métier de vigneron avec sa passion du Qi Qong à travers ce qu’on appelle « une parenthèse vigneronne ».

Avec une vue à 360 degrés sur les villages cerclés de vignobles vallonnés, Philippe nous initie. Sa voix calme et sa stature imposante incite à la sérénité. Par ses gestes et ses conseils, il nous guide à travers l’expérience. Je suis surpris de me laisser si facilement prendre au jeu et petit à petit, j’arrive à percevoir l’énergie qu’il nous transmet. Cela n’est qu’un aperçu de la puissance et du potentiel de cette pratique. Quand la parenthèse se referme, j’ouvre les yeux, ma perception a changé, je perçois chaque détail : je ne traverse plus le paysage, c’est le paysage qui me traverse.

C’est le bon moment pour déguster : Philippe nous sert son Riesling. Tous les sens en éveils, l’expérience sensorielle, olfactive et gustative est démultipliée.
Ce concept de parenthèse vigneronne est excellent : il permet de mêler la dégustation d’un produit du terroir et de partager la passion du viticulteur.

Nous reprenons la route, apaisés et plein d’une énergie nouvelle, parés à grimper dans les vignobles.

La route des vins

Laetitia aussi a été subjuguée par l’expérience ! Avec Christophe, nous reprenons les vélos pour atteindre Riquewihr : la « perle des vignobles » est restée dans son jus, préservée : c’est une palette de maisons à colombages aux couleurs chaleureuses. Au pied du Dolder, tour de veille et de défense, nous nous perdons dans les ruelles de la ville, chaque coin de rue réserve ses surprises.

Plus loin, Ribeauvillé aussi détonne : Laetitia en connaît tous les secrets, elle a grandi juste à côté, à Saint-Hyppolite. Sur ces derniers kilomètres, je m’applique à suivre les conseils de Philippe Blanck : rouler en pleine conscience pour être mieux traversé par les paysages d’Alsace !

 

Les meilleures photos