Étape 10

La rencontre

L'étape

🚲 40.8 km ↗️ 240 m

Je démarre l’étape en pleine nature, dans la forêt du Neuland ! À seulement 10 minutes à vélo du centre-ville de Colmar, c’est un havre de paix qui abrite de nombreuses espèces de végétaux et d’animaux : déjà à l’époque, on y venait en calèche pour s’y ressourcer.
Aujourd’hui, on y trouve un Observatoire de la Nature qui a pour objectif de sensibiliser à la protection de l’environnement : c’est le bon endroit, au cœur de la forêt.

Pour entrer dans Colmar, je longe la rivière de la Lauch qui permettait à l’époque d’acheminer sur des barques à fond plat les productions maraîchères de l’extérieur à l’intérieur de la ville pour alimenter le marché couvert.

Je pars à la découverte de la vieille ville : de l’inévitable Petite Venise, si connue pour ses maisons multicolores bien alignées au bord de l’eau, je file vers le Koïfhus, ancienne douane totalement rénovée et édifice emblématique de la ville. De la maison Pfister, l’un des plus belles, je découvre la Collégiale Saint-Martin, immense église qui trône au milieu des innombrables maisons à colombage. Colmar est un véritable joyau et c’est ici que j’ai rendez-vous avec Nicolas Rieffel, ma rencontre du jour.

La rencontre

À peine arrivé, Nicolas Rieffel est déjà sur tous les fronts ! Ici, il est « chez lui » : il connaît les commerçants par leurs prénoms et sait exactement ce qu’il lui faut. Ancien participant de Masterchef, Nicolas s’est fait connaître dans la région pour sa passion des bons produits d’Alsace.

Il m’entraîne au cœur du marché pour récupérer les ingrédients dont il a besoin et m’apprendre à cuisiner un « burger Alsacien » à base de bretzel, de knack, de fromage à l’ail des ours, de raifort doux, etc.

Au fourneau, Nicolas est un artiste qui compose son morceau comme un guitariste en plein concert. En quelques minutes, je déguste sa recette revisitée du burger, et c’est un véritable délice ! Toutes les saveurs de l’Alsace sont réunies !

Nicolas me parle des producteurs locaux et de sa vision des choses : il prône un retour au local et encourage chaque jour dans sa démarche le soutien de femmes et des hommes qui produisent dans le respect du terroir et de la nature. Alors forcément, on était fait pour s’entendre !

Les vignobles à l’ouest de Colmar

Colmar est connue pour ses maraîchages encore très présents à quelques centaines de mètres sur centre-ville, mais aussi comme capitale des vins d’Alsace. Mon périple me conduit sur les coteaux et ses villages de vignerons : à Wettolsheim, je m’arrête surpris devant l’une des 133 répliques Alsaciennes de la grotte de Lourdes. Celle-ci est particulièrement impressionnante. Je grimpe sur la véloroute du vignoble vers Wintzenheim. Une véloroute sous bonne garde : plus haut dans les montagnes, les châteaux d’Eguisheim, du Hohlandsbourg et du Pflixbourg surplombent la plaine.

Je rentre dans Turksheim sous une pluie battante : on dit que les couleurs des maisons Alsaciennes servaient de codes pour permettre de comprendre facilement le corps de métier de l’habitant.
Quoiqu’il en soit, toutes ces couleurs réchauffent les cœurs, et même si la pluie est battante, je parcoure les derniers kilomètres comblés.

Il me reste à rejoindre Niedermorschwihr, connue pour son cloché vrillé à la forme rare, on en dénombre seulement une trentaine en France.

Pour clore cette étape, la nature m’offre un spectacle sublime : les masses nuages se percutent aux massifs Vosgiens : le bleu et le gris se battent. Le soleil trouve sa voie entre les nuages et illuminent de ses feux des vignobles des grands cru d’Alsace.

Je peux dire que cette étape a été particulièrement « humide » et que j’aurais pris un paquet d’eau sur la tête. Je sais aussi que bien au sec et au chaud, elle restera une des plus belles étapes de mon voyage.

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